Briquet IV, p. 624–.
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Pot.
Le pot de terre, vase, amphore, jarre ou cruche et le pot d'étain généralement à couverele, connu fans certaines régions de la France sous les noms de channe et de cimaise, constituent une important famille de filigr. Nous l'avons divisée en deus grandes classes: le pot à une anse et le pot à deux anses.
Pot à une anse.
Les plus anciens types du pot à une anse, représentent la giarra (jarre) italienne. Le groupe entier des nos 12.464 à 12.473 est en effet italien; les figures sur vergeure fine à pontuseaux très écartés, se trouvent jusque vers 1341; celles sur grosse vergeure apparaissent déjà en 1331 et vont jusque vers 1380. Les 12.747 et 12.475 appartiennent au mème pays, mais représentent un pot de terre ordinaire. Les 12.476 à 12.842 figurent un pot d'étain et constituent des groupes nombreux et très variés. Cette marque est essentiellement française; elle abonde à Paris dans les manuscrits et dans les imprimés.
Un inventaire d'un marchand papetier dont feu M. Henri Bordier nous avait aimnablement communiqué une copie1, mentionne le pot d'Auvergne et le pot de Troyes, tous deux taxés 20 s. t. la rame. Nous reproduisons ici cet inventaire, qui n'est pas sans intérêt au point de vue des noms des différentes sortes de papier:
La groupe 12.506 à 12.528 est caractérisé par une décoration languetée ou palmée du couvercle. On remarque ici encore, que les types les plus anciens sont de plus grande dimension que les plus modernes. Même provenance. Les nos 12.529 à 12.531 , mal dessinés, appartiennent à une toute autre région, à savoir, celle du sud-ouest.
Dans les 12.532 à 12.540, le pot est représenté sans couvercle; l'origine des divers types n'est pas la même, mais ils sont en trop petit nombre pour qu'on puisse la déterminer avec quelque sûreté.
Le groupe 12.541 à 12.550 appartient au midi de la France ou au Piémont.
Nous avons réuni sous les nos 12.551 à 12.563, les figures où le pot est accompagné d'une fleur de lis; on pourrait y joindre encore le 12.759. La diversité des formes, aussi bien que la distribution || (p. 626) géographique de ces sortes, ne permet pas de leur assigner une source unique; cependant la plupart d'entre eux nous semblent venir d'Auvergne.
Dans les nos 12.564 à 12.579, le pot est surmonté d'un fleuron ou d'un trèfle. Malgré une certaine diversité, ces filigr. semblent tous ressortir à la région de nord-est de la France.
Les 12.580 à 12.591 sont des types isolés qui ne rentrent dans aucun des groupes précédents. Provenance française difficile à localiser plus exactement.
Les nos 12.592 à 12.611 représentent un pot à une anse portant une fleur. Le 12.592 est d'une légance toute italienne; les autres sont français, mais appartiennet à des localités très diverses.
Le pot couronné, nos 12.612 à 12.690, constitue plusieurs groupes bien distincts. Le premier et le plus nombreux, représente un pot de petite dimension sur le couvercle duquel est posé une couronne (nos 12.612 à 12.617) parfois surmontée d'un fleuron (nos 12.618 à 12.641). La distribution géographique du papier ainsi marqué autorise à le rattacher à la région champenoise; les contremarques qui accompagnent les 12.641 et 12.642 font penser qu'il provient de battoirs différents. Le no 12.639 présente le cas accez rare d'un filigr. fait avec in fil métallique beaucoup plus gros que celui employé pour la vergeure.
Les filigr. 12.643, 12.644 et 12.645 qui semblent être les précurseurs du groupe assez nombreux des nos 12.647 à 12.659, figurent un pot sans couvercle, sur lequel est posé une couronne. La distribution géographique des papiers nos 12.643 à 12.645, semble devoir leur assigner la Normandie pour lieu d'origine, tandis que celle nos 12.647 à 12.659 leur assignerait la Touraine. Les 12.660 à 12.671 constituent un groupe assez homogène dans lequel le pot à couvercle, d'assez grand dimensions, est surmonté d'une couronne, habituellement fleuronnée. Les papiers ainsi marqués ressortissent au nord-est de la France, mais plutôt à la Normandie qu'à la Champagne.
